Le phénomène des passoires thermiques, appelé aussi des passoires énergétiques, prend de l’ampleur, mais ce sujet reste encore inconnu pour beaucoup. C’est pourquoi nous allons tenter d’y voir un peu plus clair dans cet article. En premier lieu, nous verrons la définition d'une passoire énergétique, les causes que ces logements peuvent entraîner et les conséquences de ces logements. Nous évoquerons en second temps les solutions d’aujourd’hui pour améliorer l’efficacité énergétique des logements considérés comme passoires énergétiques. Enfin, nous aborderons les mesures mises en place par les pouvoirs publics pour contribuer à la rénovation des logements énergivores sur le parc immobilier français. Nous aborderons également quelques mesures en faveur du réchauffement climatique (vis-à-vis des logements) de nos pays voisins.
Qu'est-ce qu'une passoire énergétique ?
Les passoires thermiques, aussi appelées « passoires énergétiques », sont des logements mal isolés et énergivores. Ces logements représentent un véritable défi majeur pour la transition énergétique en France et dans le monde. Souvent anciens, les passoires énergétiques consomment une quantité excessive d'énergie en chauffage et en climatisation. Elles entraînent pour ses habitants des factures élevées et une empreinte carbone très importante. Les logements énergivores sont classés aux étiquettes F et G sur l’échelle du diagnostic de performance énergétique (DPE). En effet, ils consomment plus de 300 kWh/m²/an. Il s’agit souvent de vieux bâtiments construits avant les années 1970, avec les méthodes de construction d'époque et ne répondant plus aux nouveaux modes de vie actuels.
Lorsqu'il est question d'émissions de gaz à effet de serre, les voitures sont souvent mentionnées. Or, les bâtiments sont aussi un point très important à cet égard. En matière d’efficacité énergétique, la France est en retard par rapport à ses voisins Européens. En effet, 5 millions de Français vivent dans une passoire énergétique, soit un logement sur 6 classé F ou G au diagnostic de performance énergétique (source : notre-environnement.gouv.fr). Cela affecte considérablement l’empreinte carbone de notre pays.
Quelles sont les principales causes des passoires énergétiques ?
L'une des principales causes des passoires thermiques est une isolation insuffisante du logement. Les fenêtres et portes anciennes, souvent mal ajustées et à un simple vitrage, sont, elles aussi, un véritable point faible en termes d'isolation thermique. Elles permettent des échanges d'air non contrôlés, augmentant ainsi les besoins en chauffage et climatisation pour les habitants. Enfin, les systèmes de chauffage et de climatisation anciens sont généralement moins efficaces que les modèles modernes. Prenons l'exemple des radiateurs électriques, forts consommateurs d'énergie. À l'inverse, une pompe à chaleur consomme beaucoup moins. De même, les climatiseurs muraux ou de fenêtre sont souvent bruyants et inefficaces. En revanche, les climatiseurs multisplits actuels offrent une meilleure efficacité. Ils peuvent contrôler la température dans des zones spécifiques, ce qui réduit le gaspillage énergétique.
L’isolation des murs par l’intérieur ou l’extérieur est également essentielle pour améliorer l’efficacité énergétique d'un logement.
Quels sont les impacts des passoires énergétiques ?
Les passoires énergétiques entraînent de multiples conséquences à la fois pour leurs habitants et pour notre environnement.
En effet, un logement mal isolé subit d’importantes déperditions thermiques et consomme donc beaucoup d’énergie. De ce fait, les résidents peuvent faire face à des factures d’électricité très élevées. De plus, vivre dans une passoires énergétiques à un fort impact sur la qualité de vie de ses occupants. Les températures intérieures peuvent être trop basses ou trop élevées, entraînant une sensation d’inconfort. Les bruits extérieurs sont également plus perceptibles, impactant la tranquillité des résidents. De plus, une mauvaise ventilation peut provoquer des risques d’humidité, contribuant à des problèmes de santé tels que des allergies.
L’impact environnemental des passoires énergétiques est également considérable. Un logement mal isolé est très polluant. La consommation excessive d’énergie entraîne d’importantes émissions de gaz à effet de serre, qui sont en partie responsables du réchauffement climatique.
Quelles sont les solutions pour améliorer l'efficacité énergétique des logements ?
Tout d'abord, la première étape pour transformer une passoire thermique est d'améliorer l'isolation du logement. Cela inclut l'isolation des combles, des murs intérieurs ou extérieurs, des planchers ainsi que le remplacement des fenêtres et des portes par des modèles plus performants. Ensuite, remplacer les systèmes de chauffage et de climatisation obsolètes par des équipements modernes et plus efficaces pour réduire considérablement la consommation énergétique. Les chaudières à condensation, les pompes à chaleur et les systèmes solaires thermiques sont des options à envisager. La mise en place de panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques permet de produire de l'énergie renouvelable directement sur place, réduisant ainsi la dépendance aux sources d'énergie fossiles et les coûts énergétiques à long terme.
Quelles sont les mesures législatives pour éliminer progressivement les passoires énergétiques ?
Pour contribuer à réduire le nombre de passoires énergétiques sur le parc immobilier français des mesures ont été votées par le Parlement. Ces nouvelles réglementations françaises visent à éliminer les « passoires énergétiques » pour protéger les locataires et améliorer l'efficacité énergétique.
Voici les principales mesures :
- La première est le « gel des loyers » : depuis janvier 2021, les propriétaires de logements classés F ou G au DPE ne peuvent pas augmenter les loyers entre deux locataires sans avoir rénové leur bien. Depuis le 24 août 2022, cette mesure s'étend aux contrats en cours, renouvelés ou tacitement reconduits. La deuxième est « interdiction progressive de mise en location ». Depuis le 1er janvier 2023, les logements consommant plus de 450 kWh/m²/an sont interdits à la location. À partir de 2025, les logements de classe G au DPE seront interdits à la location. En 2028, l'interdiction s'étendra aux logements classés F. En 2034, les logements classés E seront également concernés.
- La troisième est « le droit des locataires ». Les locataires peuvent exiger des travaux de rénovation énergétique si la consommation de leur logement dépasse un certain seuil. Seuil fixé à 450 kWh/m2 depuis le 1er janvier 2023 pour la France métropolitaine.
- Et pour finir, la quatrième règle est celle de « audit énergétique obligatoire » : Pour les passoires thermiques mises en vente, un audit énergétique doit accompagner le DPE, c’est-à-dire constituer un état des lieux détaillé de la performance énergétique et environnementale d’un logement.
Quelles sont les mesures en faveur des rénovations énergétiques dans les pays Européens ?
Les politiques de rénovation énergétique en Europe varient considérablement d'un pays à l'autre. Ce qui peut illustrer une certaine discordance en matière de lutte contre les passoires énergétiques au niveau mondial.
En Italie, la politique est plus flexible, mais tout aussi ambitieuse. Le Superbonus 110 % permet de couvrir jusqu'à 50 % des besoins énergétiques des bâtiments rénovés ou construits après janvier 2018. La condition est l'utilisation d'énergies renouvelables telles que l'éolien, le solaire ou la géothermie. Cette mesure incite fortement à l'utilisation de sources d'énergie renouvelables, offrant ainsi une solution durable et écologique à la problématique des passoires énergétiques.
En Allemagne, l'État finance jusqu'à 75 000 € pour les travaux de rénovation, l'intervention d'un expert en efficacité énergétique et le suivi des travaux. Il est nécessaire d'être propriétaire d'une maison et d'y vivre au moins quatre mois par an pour bénéficier de ces aides. Sur le plan fiscal, les contribuables allemands peuvent obtenir un crédit d'impôt représentant 20 % de leurs dépenses, avec un plafond de 40 000 €. Ces exemples montrent la diversité des approches en Europe, où chaque pays développe ses propres stratégies en fonction de ses priorités et contraintes spécifiques.
Ces mesures visent à encourager la rénovation des logements énergivores. Et à améliorer les conditions de vie des habitants tout en réduisant la consommation énergétique globale. Avec le soutien des pouvoirs publics et des incitations financières, la transformation des passoires thermiques en logements performants peut devenir une réalité, contribuant ainsi à un avenir plus durable. C’est pourquoi Jouvence existe. Notre objectif est de rénover des appartements énergivores pour contribuer à une démarche de développement durable et faire face aux enjeux climatiques. Nous croyons en un avenir où chaque logement est un foyer de durabilité et d’efficacité énergétique. Rejoignez-nous dans cette aventure ! Et, découvrez tous logements prêts à habiter atteignant au minimum l'étiquette D au DPE.